Articles sur le même thème
Vous voulez plus d’informations ?
Contactez nous.
S'il n'y a pas eu d'accord des volontés en raison d'absence d'état des lieux préalable, le bailleur a manqué a son obligation de délivrance et le bail doit être résilié.
Vous êtes propriétaire d'un bien à usage d'habitation, prenez garde à l'état des lieux et à votre obligation de délivrance au risque de voir votre bail résilié et ne pas percevoir vos loyers. Un arrêt du Tribunal d'Instance de Verdun traite de la résiliation du bail en cas de manquement à l'obligation de délivrance du bailleur.
Le contexte de l'arrêt est le suivant : Par acte sous seing privé, des époux ont donné à bail une maison d'habitation le 10 juillet. Aucun état des lieux préalable n'est dressé. Le 13 juillet 2010, un constat d'huissier établi que la rencontre des volontés n'a pas été parfaite en raison d'une absence d'état des lieux d'entrée et que par conséquent cela justifie une résolution judiciaire du contrat pour manquement à l'obligation de délivrance qui incombe au propriétaire sur le fondement de l'article 6 de la loi de 1989, et la validation d'un préavis abrégé à la date du 20 août.
Cet article énonce : « Le bailleur est tenu de remettre au locataire un logement décent ne laissant pas apparaître de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé et doté des éléments le rendant conforme à l'usage d'habitation. Les caractéristiques correspondantes sont définies par décret en Conseil d'État pour les locaux à usage d'habitation principale ou à usage mixte mentionnés au premier alinéa de l'article 2 et les locaux visés au deuxième alinéa du même article, à l'exception des logements-foyers qui sont soumis à des réglementations spécifiques ». Le locataire délivre donc congé au bailleur le 9 août et quitte les lieux le 20 août.
Le bailleur assigne le locataire en paiement des loyers car la relocation des lieux est intervenue dans les trois mois de la délivrance du congé, jusqu'à la date de prise d'effet du nouveau contrat, conformément aux dispositions de l'article 15-I de la loi du 6 juillet 1989.
Le Tribunal d'instance déboute le bailleur, et prononce la résiliation judiciaire du bail pour « manquement à l'obligation de délivrance qui incombe au propriétaire sur le fondement de l'article 6 de la loi du 6 juillet 1989 » et valide le préavis abrégé proposé par le locataire.
L'avocat compétent dans le domaine du droit immobilier saura vous assister pour vos problèmes. Les enjeux en présence justifient pleinement le recours à un professionnel du droit qui saura vous informer sur vos droits et devoirs. Pour davantage d'informations, n'hésitez pas à contacter le Cabinet Picovschi au 01 56 79 11 00.
Source : TI Verdun, 28 juin 2011, n° 11-11-000045
Elodie COIPEL
Juriste
Votre avis nous intéresse
Cet article est mis en ligne à des fins d'information du public et dans l'intérêt des justiciables. Il est régulièrement mis à jour, dans la mesure du possible. En raison de l'évolution permanente de la législation en vigueur, nous ne pouvons toutefois pas garantir son application actuelle et vous invitons à nous interroger pour toute question juridique ou problème concernant le thème évoqué au 01 56 79 11 00. En aucun cas le Cabinet ne pourra être tenu responsable de l'inexactitude et de l'obsolescence des articles du site.
Nos attachés d'information sont à votre écoute
Vous voulez plus d’informations ? Contactez nous
+33(0)1 56 79 11 00
90 avenue Niel
62 & 69 rue Ampère
75017 Paris