Ecrit par : Audrey OLLIVRY, Juriste, Avocats Picovschi
SOMMAIRE
Lors d’un achat immobilier, il est possible de s’imaginer pouvoir réaliser n’importe quelle construction. Cependant, le propriétaire ne dispose pas totalement librement de son terrain. Le droit de propriété connaît quelques limites. En effet, la majorité des communes dispose d’un document d’urbanisme. Ce dernier peut être une carte communale, un plan local d’urbanisme (PLU) anciennement plan d’occupation des sols (POS) ou bien, en absence de document d’urbanisme c’est la règle de la constructibilité limitée qui s’applique. Ce document régit l’occupation des sols de la commune, il impose un zonage du territoire. Il précise le classement de chaque zone et la règlementation qui s’y applique. Lorsque le PLU est modifié ou révisé il peut revenir sur les règles autorisant les constructions et certains types de bâtiments. Ainsi, un terrain peut être constructible puis devenir inconstructible suite à une révision. Cependant les particuliers ne peuvent pas se prévaloir du maintien de la règlementation d’urbanisme. Par ailleurs, il existe des circonstances où il sera possible de contester le PLU. Ainsi, Avocats PICOVSCHI expert dans ce domaine vous sera d’aide indispensable au cours de vos litiges.
Les différents recours afin d’annuler un PLU
Il existe de nombreux recours afin de pouvoir contester un plan d’occupation des sols approuvé par la commune. En premier lieu, il est possible de former un recours gracieux, c’est-à-dire s’adresser à l’autorité qui a approuvé le document, et ce dans un délai de deux mois. En cas de non-réponse dans une période de deux mois, il sera possible de former un recours devant le tribunal administratif durant un nouveau délai de deux mois. Et ainsi, de déposer un recours pour excès de pouvoir (REP), il s’agit de demander l’annulation de la décision d’approbation du PLU. Il faudra là aussi agir dans un délai de deux mois suivant la publication de la décision d’approbation de ce document d’urbanisme ou du rejet du recours gracieux.Aussi, pour pouvoir attaquer la décision d’approbation d’un PLU, il est indispensable d’avoir un intérêt à agir. En effet, tout justiciable n’a pas la possibilité de former de tel recours. Les personnes pouvant contester un PLU sont celles susceptibles d’être lésées par une des dispositions de ce document. L’aide d’un avocat compétent en droit de l’urbanisme est indispensable afin de motiver correctement ce recours.
Les effets de l’annulation d’un document d’urbanisme
Le juge n’est pas tenu d’annuler totalement le PLU, en effet, il peut prononcer l’annulation partielle de ce dernier. Cependant, si le juge annule l’ensemble du document, cela aura un effet rétroactif. Cela signifie que le document sera réputé comme n’ayant jamais existé. Par conséquent, c’est l’ancien document d’urbanisme jusque là en vigueur qui s’appliquera de nouveau. Ainsi toutes les demandes d’autorisation seront instruites en fonction des règles remises en vigueur.Cependant, d’après une jurisprudence constante, le permis de construire n’est pas un acte d’application du document d’urbanisme, c’est-à-dire qu’en cas de nullité de ce dernier elle n’entraine pas forcément celle de l’autorisation accordée. Cela permet d’apporter une plus grande sécurité juridique aux justiciables.